Programme de recherche Vente HLM
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La vente Hlm au prisme de la recherche photographique

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Admin Interne
Admin Interne Publié le 10 février 2022 à 08:00
L’intégration de la photographe Hortense Soichet à l’équipe conduite par le laboratoire Géographie-Cités constitue un atout supplémentaire dans la compréhension des transformations de l’habitat et de « l’habiter » résultant de la vente de logements sociaux, mais également dans la valorisation des résultats de la recherche auprès d’un public plus large.
La vente Hlm au prisme de la recherche photographique

L’intégration de la photographe Hortense Soichet à l’équipe conduite par le laboratoire Géographie-Cités constitue un atout supplémentaire dans la compréhension des transformations de l’habitat et de « l’habiter » résultant de la vente de logements sociaux, mais également dans la valorisation des résultats de la recherche auprès d’un public plus large.

La photographe Hortense Soichet travaille depuis une quinzaine d’années sur des sujets liés au logement, notamment dans les quartiers populaires. Elle a par exemple photographié une centaine d’habitations du quartier de la Goutte d’Or à Paris où des opérations de rénovation urbaine de grande ampleur ont été réalisées depuis les années 1980. Ses travaux sont généralement effectués dans le cadre de collaborations avec des laboratoires d’urbanisme et de recherche en sciences humaines et sociales. C’est donc sur la base de ses expériences que la photographe a intégré l’équipe pilotée par le laboratoire Géographie-Cités qui travaille sur la vente de logements sociaux dans le contexte particulier de la région Ile-de-France au sein du programme de recherche 2020-2023.

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(c) Hortense Soichet / Recherche Vente Hlm CNRS-USH

Ce projet de recherche porte sur trois résidences dans lesquelles Hortense Soichet mène une enquête photographique structurée autour de trois champs d’investigation : (i) l’espace domestique, avec l’accord des occupants des logements qui perçoivent, dans cette démarche documentaire et artistique, un moyen de montrer leur fierté d’y habiter ; (ii) les espaces communs et partagés, et (iii) les personnes jouant un rôle central dans la gestion des résidences, telles que les gardiens et les agents d’entretien. « L’objectif étant d’observer les espaces, je ne photographie pas les occupants dans leur appartement ou dans les parties communes », explique toutefois Hortense Soichet. « D’ailleurs, j’ai remarqué que dans la première résidence où je suis intervenue, à Villejuif, les habitants investissaient peu les espaces communs et ne tenaient pas spécialement à se faire photographier. »

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(c) Hortense Soichet / Recherche Vente Hlm CNRS-USH

Visualiser les transformations des logements et des résidences

La valeur ajoutée d’un travail photographique dans un projet de recherche est multiple. « Je suis pratiquement la seule de l’équipe à avoir une vision globale des trois terrains d’enquête. Je travaille plusieurs mois sur chacun d’entre eux, alors que les équipes d’enquêteurs et d’enquêtrices sont chacune dédiées à une seule résidence. » L’approche par l’image permet de décrire plus facilement les transformations qui se produisent sur les lieux de la recherche : réagencements et embellissements des espaces apparaissent au premier coup d’œil. Et d’autant mieux que les photos d’aujourd’hui peuvent aussi être comparées à des images plus anciennes pour souligner les évolutions. « La comparaison des photos des cuisines est, à cet égard, très révélatrice », souligne Hortense Soichet.

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(c) Hortense Soichet / Recherche Vente Hlm CNRS-USH

Mettre en lumière les résultats de la recherche

Plus largement, le travail photographique contribue à nourrir la réflexion de l’équipe de recherche en mettant en exergue des dimensions qui ne sont pas traitées dans les entretiens, telles que la relation entre l’intérieur des logements et leurs environnements extérieurs, ou la mise en parallèle des trois résidences étudiées. Enfin, et ce n’est pas la moindre des valeurs ajoutées, le travail photographique contribue à une restitution plus large du travail de recherche au-delà des cercles habituels d’acteurs et de chercheurs, notamment à travers la présentation des photographies dans le cadre d’expositions. « Cela contribue à donner de la visibilité et à favoriser l’accessibilité des travaux de recherche ».

Après la résidence de Villejuif sur laquelle Hortense Soichet a travaillé en 2020 et 2021, son enquête par l’image va se poursuivre sur les deux autres terrains du projet de recherche – à Alfortville et Sartrouville – jusqu’en septembre 2022.

 

Par Victor Rainaldi

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